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épilogueLe PGA Tour annonce sa fusion avec le LIV Series financé par l’Arabie saoudite

Golf : Le PGA Tour annonce sa fusion avec le LIV Series financé par l’Arabie saoudite

épilogueLes dirigeants du circuit nord-américain, très critiques avec ce nouveau Tour dissident, ont fini par capituler face à la puissance financière de ce dernier
Le LIV Golf Invitational Series event à Londres, en juin 2022.
Le LIV Golf Invitational Series event à Londres, en juin 2022. - AFP / AFP
Nicolas Camus

N.C. avec AFP

Voilà une entente que personne n’a vu venir. Les circuits nord-américain PGA et européen DP World Tour vont fusionner avec le LIV, soutenu par l’Arabie saoudite, dont l’émergence avait fracturé le monde du golf. Le PGA Tour a indiqué mardi avoir « signé un accord qui combine les activités commerciales et les droits » du puissant fonds souverain saoudien (Pif) dans le golf, avec les siens et ceux du DP World Tour « dans une nouvelle entité à but lucratif détenue collectivement », sans que les détails financiers n’en soient dévoilés.

« Après deux années de perturbations et de distractions, c’est un jour historique pour le sport que nous aimons tous », a déclaré Jay Monahan, patron du PGA Tour, qui sera le directeur général de la nouvelle structure, dont le nom reste à dévoiler. La bataille juridique entre les deux parties va donc cesser avec cet accord, devant « engendrer une nouvelle ère dans le golf mondial, pour le meilleur », selon Monahan, qui avait pourtant été en pointe de la lutte contre le LIV.

Surprise et colère

Lancé en octobre 2021, ce circuit a attiré depuis certains des meilleurs golfeurs du monde, anciens numéros 1 mondiaux et lauréats en Grands Chelems, comme Dustin Johnson, Brooks Koepka ou Phil Mickelson. « C’est une journée fantastique aujourd’hui », a d’ailleurs tweeté ce dernier.

Le PGA Tour, dont les stars Rory McIlroy et Tiger Woods étaient montés au front médiatique, avait apporté une réponse ferme, en excluant les dizaines de golfeurs concernés, leur interdisant toute participation à ses tournois. Et force est de constater que ses membres ont été pris de court par cette annonce faite mardi, presque un an jour pour jour après le premier tournoi estampillé LIV disputé à Londres.


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Certains, dans un accès de colère, n’ont pas hésité à fustiger « l’hypocrisie » dont Monahan a selon eux fait preuve dans cette affaire, lors d’une réunion tenue à Toronto mardi, avant l’Open du Canada, ont rapporté plusieurs médias. « Hypocrisie et cupidité » ont également été les mots employés par un groupe représentant les familles des victimes des attentats du 11 septembre 2001, à l’endroit du dirigeant et de son instance, s’estimant « trahi, car il apparaît que leur préoccupation pour nos proches n’était qu’une façade dans leur quête d’argent ». Quinze des 19 pirates de l’air lors des attentats étaient des citoyens saoudiens.

« Je reconnais que les gens vont me traiter d’hypocrite », a d’ailleurs reconnu l’intéressé lors d’une conférence téléphonique mardi soir. « J’accepte ces critiques, mais les circonstances changent. Je pense que c’est en regardant la situation dans son ensemble que nous en sommes arrivés là. »

Bras de fer financier perdu

Une « situation » liée à une réalité économique. Car la PGA, qui a également tenté le bras de fer sur les sommes offertes pour conserver ses meilleurs joueurs, face au LIV et ses dotations records à 25 millions de dollars par épreuve, avait manifestement plus à perdre à défendre ses seuls intérêts, face aux fonds illimités saoudiens, qu’à les grossir avec une entité commune.

Avec le LIV partageant désormais le même club-house que la PGA, c’est une preuve supplémentaire de la vaste offensive menée à coups de millions par l’Arabie saoudite dans le sport, sous l’égide du prince héritier Mohammed ben Salmane. Ce n’est pas Karim Benzema qui dira le contraire.

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